Comment se fait-il que les clochers triangulaires soient si peu connus ?

Cela tient certainement au fait qu’ils offrent toujours leur meilleur côté au regard, dissimulant le mur diagonal. Ainsi on ne voit pas leur triangularité. Nous nous attacherons dans ce blog à mieux faire connaître cette curiosité en trompe-l'œil et à mettre au grand jour ses trois faces singulières.
L’inventaire des clochers triangulaires a fait l'objet d'une publication dans les Mémoires ("LI") que vous pouvez vous procurer auprès de l’I.P.A.A.M (Institut de Préhistoire et d'Archéologie Alpes Méditerranée).
Il n’est d’ailleurs pas terminé car de nombreux clochers ont été recensés depuis. Pour réaliser cet inventaire, nous avons utilisé les frontières du XVIIe et XVIIIe siècle concernant le Comté de Nice, la Provence, le Duché de Savoie, la Ligurie et la Corse.
Pour chaque clocher triangulaire, nous ajoutons ci-contre une fiche que vous pourrez découvrir au fur et à mesure de nos recherches.

Georges Salacroup et ses enfants Serge et Sophie
I campanili triangolari : una curiosità del trompe-l'oeil del barocco a Nizza

Come è possibile che le torri triangolari siano così poco conosciute?
Ciò è certamente dovuto al fatto che offrono sempre il loro lato migliore, nascondendo la loro diagonale.Quindi non vediamo la loro triangolarità.
Ci concentreremo in questo blog per sensibilizzare l'opinione pubblica a questa curiosità del trompe-l'oeil e portare alla luce i suoi tre lati particolari.
L'inventario delle guglie triangolari è stato pubblicato nelle Memorie ("LI") che è possibile acquistare dal IPAAM (Istituto di Preistoria e Archeologia Alpi Mediterranee). Quest'ultimo non é ancora stato terminato in quanto molti campanili sono stati recensiti in un secondo tempo. Per realizzare questo inventario, abbiamo utilizzato i confini del XVII e XVIII secolo che riguardano la Contea di Nizza, la Provenza, il ducato di Savoia, Liguria e Corsica.
Per ogni torre triangolare, aggiungeremo una scheda che potrete scoprire di volta in volta durante le nostre ricerche.

Georges Salacroup ei suoi figli Serge e Sophie

Borgo San Dalmazzo (Italie - Cn) n°2

Cappella Madonna Della Grazie dite la Madonnima



Lieu : Borgo San Dalmazzo (Italie - Province de Cuneo)
Datation du clocher : 1833
Typologie du clocher : rectangle isocèle en façade
Accès : la chapelle se trouve dans Borgo, au départ de la via Montserrato qui mène au sanctuaire de la Vierge de Montserrato, lieu de pèlerinage, situé sur la colline dominant Borgo.
Description : la petite chapelle est coiffée par un grand clocher disproportionné. L’autel se trouvant à l’ouest, elle n’est donc pas orientée. Par contre, elle semble faire corps avec le bâtiment qui lui est accolé dans son prolongement occidental qui appartient à un ensemble agricole. Le toit de la chapelle est recouvert de lauzes, celui de son prolongement a été refait en tuiles.
Dans le haut de la façade, dominée par une croix, se trouve l’inscription suivante effacée en partie :
L [partie effacée] ARAE GRATIARUM REGINAE EIUS PÄTRI ET BEATO
ANGELO A CLAVASIO DICABAT SACERDOS JOAKIM MASSA
ANNO MDCCCXXXIII
Sous cette inscription, on peut voir une représentation de la Vierge et de l’enfant Jésus. La porte d’entrée est encadrée par deux fenêtres. L’intérieur, réduit, possède un autel au-dessus duquel on peut voir un tableau représentant la Vierge et l’Enfant. Deux ouvertures sont présentes sur les façades latérales qui sont décorées par des pilastres.
Le clocher, très élevé pour cette petite chapelle, possède deux étages.
Le premier étage, assez massif, s’élève au-dessus du toit et ne possède pas d’ouverture apparente. Une simple décoration en relief donne l’apparence, sur chaque face, de pilastres encadrant de fausses ouvertures. La face nord est toutefois dotée d’une tête d’angelot qui doit faire référence à l’inscription en façade. Les angles aigus sont arrondis ; toutefois, l’angle droit subsiste tel quel.
Le deuxième étage repose sur une simple corniche ; il possède trois ouvertures cintrées encadrées par des pilastres. Une moulure décorative fait le tour du clocher au-dessus des ouvertures. Cet étage se termine par un entablement sur lequel repose le toit. À l’intérieur du clocher, on aperçoit une cloche.
Le toit, triédrique, est couvert, apparemment d’ardoises ; il est surmonté par un globe, une girouette portant l’inscription « S M » (Santa Madonna) et une croix. Le clocher se présente donc sous la forme d’un prisme droit avec un toit triédrique.
Le mur diagonal repose soit sur une trompe, soit sur un arc de décharge. Il est donc édifié suivant la technique élaborée dans le comté de Nice.
Un cordon sanitaire avait été installé autour de Borgo aux principales entrées pour filtrer les voyageurs désirant entrer en ville. La Madonnina était placée à l’entrée de Borgo sur la route venant de Valdieri et qui passait alors par la montagne de Montserrato. Il en était de même pour la chapelle Saint-Roch située à proximité de la porte de Cuneo. Un riche fermier avait cédé une partie d’un entrepôt agricole pour servir de chapelle. La technique du comté de Nice, qui était bien connue à Borgo, a permis l’édification d’un clocher sur l’angle du bâtiment transformé en chapelle. On comprend pourquoi la chapelle fait corps avec un bâtiment agricole. Ces chapelles servaient également de reposoirs pour les morts.
La date de construction est indiquée dans l’inscription : « 1833 » ; elle correspond à l’épidémie de choléra qui bouleversa l’Europe à plusieurs reprises au début du XIXe s. Son implantation sur l’itinéraire menant au Santuario della Madonna di Montserrato bâti un siècle auparavant, sur une colline dominant Borgo San Dalmazzo, est un indice complémentaire pour sa fonction sanitaire. La montée vers le sanctuaire s’effectue en suivant un chemin de croix où les diverses stations ont été sculptées dans un grand bloc de pierre.