Comment se fait-il que les clochers triangulaires soient si peu connus ?

Cela tient certainement au fait qu’ils offrent toujours leur meilleur côté au regard, dissimulant le mur diagonal. Ainsi on ne voit pas leur triangularité. Nous nous attacherons dans ce blog à mieux faire connaître cette curiosité en trompe-l'œil et à mettre au grand jour ses trois faces singulières.
L’inventaire des clochers triangulaires a fait l'objet d'une publication dans les Mémoires ("LI") que vous pouvez vous procurer auprès de l’I.P.A.A.M (Institut de Préhistoire et d'Archéologie Alpes Méditerranée).
Il n’est d’ailleurs pas terminé car de nombreux clochers ont été recensés depuis. Pour réaliser cet inventaire, nous avons utilisé les frontières du XVIIe et XVIIIe siècle concernant le Comté de Nice, la Provence, le Duché de Savoie, la Ligurie et la Corse.
Pour chaque clocher triangulaire, nous ajoutons ci-contre une fiche que vous pourrez découvrir au fur et à mesure de nos recherches.

Georges Salacroup et ses enfants Serge et Sophie
I campanili triangolari : una curiosità del trompe-l'oeil del barocco a Nizza

Come è possibile che le torri triangolari siano così poco conosciute?
Ciò è certamente dovuto al fatto che offrono sempre il loro lato migliore, nascondendo la loro diagonale.Quindi non vediamo la loro triangolarità.
Ci concentreremo in questo blog per sensibilizzare l'opinione pubblica a questa curiosità del trompe-l'oeil e portare alla luce i suoi tre lati particolari.
L'inventario delle guglie triangolari è stato pubblicato nelle Memorie ("LI") che è possibile acquistare dal IPAAM (Istituto di Preistoria e Archeologia Alpi Mediterranee). Quest'ultimo non é ancora stato terminato in quanto molti campanili sono stati recensiti in un secondo tempo. Per realizzare questo inventario, abbiamo utilizzato i confini del XVII e XVIII secolo che riguardano la Contea di Nizza, la Provenza, il ducato di Savoia, Liguria e Corsica.
Per ogni torre triangolare, aggiungeremo una scheda che potrete scoprire di volta in volta durante le nostre ricerche.

Georges Salacroup ei suoi figli Serge e Sophie

Rappels historiques


Les congrégations de Pénitents

Les informations qui suivent sont extraites de l’article de Luc Thévenon paru dans : Pénitents des Alpes-Maritimes édité en 1981.
L’origine des congrégations semble remonter au VIIIe s. ; saint Boniface, bénédictin anglo-saxon, en serait l’initiateur. Au Moyen Âge, elles seraient issues des Flagellants. La véritable naissance se situe toutefois en Italie, vers 1250. La congrégation Santa Maria del Gonfalon est créée à Rome en 1267.
En France, c’est au retour des guerres d’Italie qu’elles se développent : en 1497 sous Charles VIII ; en 1513 sous Louis XII.
Il semblerait, qu’à l’instar de Charles Quint, abandonnant le pouvoir au sommet de sa gloire afin de préparer le salut de son âme, certains bourgeois enrichis aient voulu faire de même en allant au secours des plus démunis, d’où la naissance de nombreuses congrégations.
On peut citer tout d’abord les Blancs. La congrégation des Pénitents Blancs est organisée par l’évêque de Grasse, Mr Geoffroy, en 1308.
En 1575, une scission crée les Pénitents Noirs, sous le titre de Saint-Benoît. Ils portaient les morts au cimetière.
Il y a également, l’archiconfrérie du Très Saint-Sépulcre, ou des Pénitents Bleus, fondée par un acte du 4 février 1431.
On peut citer aussi, les Pénitents Rouges regroupant, en 1782, le Saint-Nom-de-Jésus, fondé en 1579, et le Saint-Suaire fondé en 1620.
Ou encore, les Pénitents Gris et les Humiliés.
Le compagnonnage

On désigne sous le nom de compagnonnage des associations entre ouvriers de même état ou d’état analogue en vue de se prêter mutuellement assistance.

La tradition le ferait remonter au temps où Salomon construisait le temple de Jérusalem et il serait arrivé, par la suite, en Europe, au temps des croisades.
Les gens du bâtiment furent en grande partie les créateurs du compagnonnage. Ils se développèrent et se spécialisèrent au XIIIe s. dans la construction des cathédrales.
À la fin du Moyen Âge, le compagnonnage s’était étendu aux autres corps de métier.
Au XVIe s., des textes juridiques tentèrent vainement d’empêcher les réunions des compagnons.
Au moment de la Réforme, les compagnons s’engagèrent dans les conflits religieux : les Gavots de Salomon prirent parti pour les réformés ; les Dévoirants de Maître Jacques pour les catholiques. De ce fait, les rivalités entre les sociétés s’accentuèrent.
Le compagnonnage ne cessa pas d’inquiéter les autorités civiles et religieuses jusqu’à la Révolution.
Pendant la Révolution, et plus encore sous l’Empire, le compagnonnage fut toléré et surveillé par la police. Agricol Perdiguier, menuisier, qui fut élu député en 1848, tenta d’adapter le compagnonnage aux nécessités industrielles et commerciales.
Au XXe s., les compagnons acceptèrent de se syndiquer. Ils surent se tenir à l’écart du régime de Vichy et se dotèrent de bonnes structures entre 1945 et 1946.
Le compagnonnage est aujourd’hui une institution de formation reconnue dans le monde artisanal et dans celui du bâtiment.
Il ne faut donc pas oublier la part importante que l’on peut attribuer aux compagnons maçons dans la construction des clochers. Ils possédaient un savoir transmis d’une génération à l’autre. Ce sont eux, finalement, qui sont les principaux acteurs de cette aventure.

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