Les
congrégations de Pénitents
Les
informations qui suivent sont extraites de l’article de Luc
Thévenon paru dans :
Pénitents des
Alpes-Maritimes
édité en 1981.
L’origine
des congrégations semble remonter au VIIIe s. ; saint Boniface,
bénédictin anglo-saxon, en serait l’initiateur. Au Moyen Âge,
elles seraient issues des Flagellants. La véritable naissance se
situe toutefois en Italie, vers 1250. La congrégation Santa Maria
del Gonfalon est créée à Rome en 1267.
En
France, c’est au retour des guerres d’Italie qu’elles se
développent : en 1497 sous Charles VIII ; en 1513 sous
Louis XII.
Il
semblerait, qu’à l’instar de Charles Quint, abandonnant le
pouvoir au sommet de sa gloire afin de préparer le salut de son âme,
certains bourgeois enrichis aient voulu faire de même en allant au
secours des plus démunis, d’où la naissance de nombreuses
congrégations.
On peut
citer tout d’abord les Blancs. La congrégation des Pénitents
Blancs est organisée par l’évêque de Grasse, Mr Geoffroy, en
1308.
En 1575,
une scission crée les Pénitents Noirs, sous le titre de
Saint-Benoît. Ils portaient les morts au cimetière.
Il
y a également, l’archiconfrérie du Très Saint-Sépulcre, ou des
Pénitents Bleus, fondée par un acte du 4
février 1431.
On peut
citer aussi, les Pénitents Rouges regroupant, en 1782, le
Saint-Nom-de-Jésus, fondé en 1579, et le Saint-Suaire fondé en
1620.
Ou
encore, les Pénitents Gris et les Humiliés.
Le compagnonnage
On
désigne sous le nom de compagnonnage des associations entre ouvriers
de même état ou d’état analogue en vue de se prêter
mutuellement assistance.
La
tradition le ferait remonter au temps où Salomon construisait le
temple de Jérusalem et il serait arrivé, par la suite, en Europe,
au temps des croisades.
Les gens
du bâtiment furent en grande partie les créateurs du compagnonnage.
Ils se développèrent et se spécialisèrent au XIIIe s. dans la
construction des cathédrales.
À la
fin du Moyen Âge, le compagnonnage s’était étendu aux autres
corps de métier.
Au XVIe
s., des textes juridiques tentèrent vainement d’empêcher les
réunions des compagnons.
Au
moment de la Réforme, les compagnons s’engagèrent dans les
conflits religieux : les Gavots de Salomon prirent parti pour
les réformés ; les Dévoirants de Maître Jacques pour les
catholiques. De ce fait, les rivalités entre les sociétés
s’accentuèrent.
Le
compagnonnage ne cessa pas d’inquiéter les autorités civiles et
religieuses jusqu’à la Révolution.
Pendant
la Révolution, et plus encore sous l’Empire, le compagnonnage fut
toléré et surveillé par la police. Agricol Perdiguier, menuisier,
qui fut élu député en 1848, tenta d’adapter le compagnonnage aux
nécessités industrielles et commerciales.
Au XXe
s., les compagnons acceptèrent de se syndiquer. Ils surent se tenir
à l’écart du régime de Vichy et se dotèrent de bonnes
structures entre 1945 et 1946.
Le
compagnonnage est aujourd’hui une institution de formation reconnue
dans le monde artisanal et dans celui du bâtiment.
Il ne
faut donc pas oublier la part importante que l’on peut attribuer
aux compagnons maçons dans la construction des clochers. Ils
possédaient un savoir transmis d’une génération à l’autre. Ce
sont eux, finalement, qui sont les principaux acteurs de cette
aventure.
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