Lieu : Murato (France - 20)
Datation du clocher : 1880
Typologie du clocher : rectangle isocèle en façade à l'extérieur de l'église
Accès : l'église se situe à proximité du bourg de Murato, rue Sangiovanne. L’accès se fait à partir de Saint-Florent en utilisant les départementales D 82 et D 5.
Description : il s’agit d’un bâtiment de moyenne importance, en forme de croix, avec une seule nef sur laquelle viennent s’accoler deux constructions sur les façades nord et sud, deux chapelles intérieures, et qui se termine, à l’est, par une abside en cul-de-four. Le clocher vient s’incruster dans le recoin créé par la construction extérieure et le mur nord de l’église. La couverture de l’ensemble est faite de lauzes.
Datation du clocher : 1880
Typologie du clocher : rectangle isocèle en façade à l'extérieur de l'église
Accès : l'église se situe à proximité du bourg de Murato, rue Sangiovanne. L’accès se fait à partir de Saint-Florent en utilisant les départementales D 82 et D 5.
Description : il s’agit d’un bâtiment de moyenne importance, en forme de croix, avec une seule nef sur laquelle viennent s’accoler deux constructions sur les façades nord et sud, deux chapelles intérieures, et qui se termine, à l’est, par une abside en cul-de-four. Le clocher vient s’incruster dans le recoin créé par la construction extérieure et le mur nord de l’église. La couverture de l’ensemble est faite de lauzes.
La
façade occidentale, où se trouve la porte d’entrée, possède un
oculus dans sa partie supérieure et une ouverture cintrée en
dessous. Au-dessus de la porte, on peut apercevoir une niche. Le mur
est entièrement crépi. La façade sud possède une ouverture
cintrée et une construction accolée à l’église. Les divers murs
sont crépis. La façade orientale possède un oculus dans la partie
supérieure. Le reste est occupé en grande partie par l’abside en
cul-de-four. Une ouverture cintrée éclaire le chœur. La façade
située au nord possède une ouverture cintrée et une construction,
une chapelle intérieure, accolée à l’église. Elle est
entièrement construite en pierres apparentes de couleur locale assez
bien appareillées.
Le
clocher vient s’encastrer dans l’angle formé par le mur de
l’église et celui de la chapelle intérieure. Il s’agit d’un
angle droit ; le corps du clocher est donc un prisme droit
surmonté par un toit triédrique. Par contre, au lieu d’être
installé sur un angle du bâtiment, à l’intérieur de celui-ci,
il se trouve à l’extérieur. La face sud du clocher repose sur le
mur nord de l’église, elle possède une ouverture cintrée. La
face nord-ouest repose sur le mur nord de la chapelle intérieure,
elle possède elle aussi une ouverture cintrée. Ces deux faces
s’intègrent difficilement avec les murs de l’église, ce qui
démontre la construction ultérieure du clocher. La face nord-est,
elle, repose sur le sol : c’est le mur diagonal.
C’est
le seul clocher de ce type dont le mur diagonal n’est pas soutenu
par un arc de décharge ou une trompe. Cette face possède, en bas,
une porte d’entrée avec, au-dessus, une ouverture cintrée
surmontée par un cadran d’horloge. Au dernier étage, on aperçoit
une ouverture cintrée avec une cloche.
Le toit
en forme de trièdre est surmonté par une croix ; il est
couvert par des lauzes maçonnées. Le cintre des ouvertures du
clocher est réalisé par des briques en céramique. Les deux angles
vifs du clocher ont été chanfreinés. Ceci pourrait nous permettre
de le rattacher au groupe d’influence niçoise transmis en Corse,
probablement par l’intermédiaire des Frères Mineurs de
l’Observance qui possédaient un couvent à Murato où Pascal Paoli
avait installé son quartier général ; toutefois, il n’utilise
pas la technique du comté de Nice. Par ailleurs, la célèbre
chapelle San Michele a dû occulter le caractère insolite de
Saint-Jean-l’Évangéliste.
Il faut
rappeler ici que l’église paroissiale actuelle de Murato, église
de l’Annonciation, est l’ancienne chapelle d’un couvent des
Frères Mineurs
Observantins où Pascal Paoli avait établi
son quartier général de 1755 à 1769.
La
chapelle Saint-Jean-l’Évangéliste est donc l’agrandissement
d’une chapelle romane, avec abside en cul-de-four, datée
probablement de l’an Mil ; elle possédait un clocheton sur
l’angle sud-ouest. Vers 1400, elle a été agrandie vers l’ouest
d’une longueur de sept mètres. À cette époque, les deux
chapelles latérales ont été rajoutées à l’ensemble du
bâtiment, lui donnant ainsi une forme de croix latine. Le clocher
actuel ne figurant pas sur le cadastre de 1845 et la cloche installée
portant la date de « 1880 », il est donc possible de
dater ce clocher autour de 1880.
Le
village de Murato se compose de deux bourgs séparés, l’un, en
haut, supranu,
l’autre, en bas, suttanu.
Ainsi bâti, le clocher présente la face diagonale à chacun des
bourgs qui ont ainsi la possibilité de voir l’horloge installée
sur cette seule face. Cela permettait aussi de réaliser un clocher
d’une manière plus économique. Il est évident que les clochers
d’Oletta et d’Olmeta di Tuda ont dû servir d’exemples.