Lieu : Latte (Italie - Province d'Imperia)
Datation du clocher : 1700
Typologie du clocher : rectangle isocèle en façade
Accès : le village de Latte se trouve sur la route du bord de mer entre Menton et Vintimille. Pour atteindre la chapelle, qui est église paroissiale depuis 1922, il faut prendre la route de Villatella à l’embranchement situé au milieu de Latte et tourner à droite deux cents mètres après. L’église se situe sur une petite place avec, à sa droite, le stade municipal et, à sa gauche, un couvent de sœurs franciscaines.
Description : l’église est parfaitement orientée. C’est un bâtiment de moyenne importance, comportant une partie centrale bâtie sur les restes de la chapelle initiale et deux collatéraux ajoutés plus tardivement. Le presbytère a été accolé derrière à droite. Il domine le chœur de l’église.
Datation du clocher : 1700
Typologie du clocher : rectangle isocèle en façade
Accès : le village de Latte se trouve sur la route du bord de mer entre Menton et Vintimille. Pour atteindre la chapelle, qui est église paroissiale depuis 1922, il faut prendre la route de Villatella à l’embranchement situé au milieu de Latte et tourner à droite deux cents mètres après. L’église se situe sur une petite place avec, à sa droite, le stade municipal et, à sa gauche, un couvent de sœurs franciscaines.
Description : l’église est parfaitement orientée. C’est un bâtiment de moyenne importance, comportant une partie centrale bâtie sur les restes de la chapelle initiale et deux collatéraux ajoutés plus tardivement. Le presbytère a été accolé derrière à droite. Il domine le chœur de l’église.
La
façade est surmontée par un fronton triangulaire en dessous duquel
on aperçoit, de part et d’autre, deux niches contenant, à gauche,
la statue de San Bartolomeo et, à droite, celle de San Faustino.
Chacune de ces niches est encadrée par deux pilastres qui s’élèvent
depuis le sol pour soutenir le fronton. La porte d’entrée est
située au milieu de la façade. Au-dessus et au milieu, juste sous
le fronton, un oculus qui éclaire la tribune a été percé.
Les deux
constructions accolées à droite et à gauche de la façade
possèdent une fenêtre et une porte.
L’intérieur
de l’église comprend une nef et deux collatéraux qui sont divisés
par trois travées. La nef semble correspondre à l’ancienne
chapelle construite à partir de 1657 ; il s’agit d’une
construction massive, d’allure romane, qui rappelle la chapelle des
Pénitents Blancs de Falicon et plus particulièrement la chapelle
Saint-Philippe, à Nice. En effet, de la même façon, la voûte
repose sur quatre piliers mesurant 80 cm de large qui délimitent,
avec les murs d’entrée et ceux du chœur, six grandes ouvertures
cintrées. Il n’a pas été possible, comme à Nice, de savoir si
ces ouvertures avaient été créées dans les murs de la chapelle
initiale car aucun élément n’était apparent.
La
première travée se trouve après le petit tambour d’entrée. Elle
est surmontée par une tribune où s’ouvre l’oculus et où se
trouve un petit orgue ; on y accède par un escalier en
colimaçon situé à droite en entrant. Les murs de l’ancienne
chapelle, façade et murs latéraux, restent visibles jusqu’à la
première ouverture cintrée. À cet endroit, les deux collatéraux
deviennent apparents, laissant un espace non accessible par
l’intérieur mais qui correspond aux deux portes situées de part
et d’autre de l’entrée de la chapelle.
Une
allée principale traverse la nef depuis l’entrée jusqu’au
chœur ; de chaque côté sont disposés des bancs pour les
fidèles. À chaque travée correspond une fenêtre latérale. Les
deuxième et troisième travées sont occupées par les fidèles. À
l’extrémité des deux travées se trouve un autel. Celui de droite
est dédié à la Vierge Marie, celui de gauche est dédié à saint
Joseph. Le chœur se situe à l’extrémité de la voûte en berceau
de la chapelle initiale qui se termine en cul-de-four. Un arc
doubleau délimite le chœur. La voûte a été décorée de fresques
assez récentes ; l’ensemble de l’église a été repeint
intérieurement et extérieurement.
Le
clocher se situe sur le côté droit de la façade ; ses deux
murs principaux reposent sur les murs de l’ancienne chapelle. C’est
un triangle rectangle isocèle ; sa forme générale est donc un
prisme droit.
Le mur
diagonal, en revanche, présente une évolution dans sa conception.
Au lieu de le soutenir par une trompe ou un important arc de
décharge, l’architecte chargé de la construction a opté pour une
solution plus originale en créant de grandes ouvertures, séparées
par un arceau, qui permettent d’alléger ce mur. Ceci
n’est pas sans rappeler l’évolution entre le style roman et le
style gothique où les murs étaient allégés par de grandes
ouvertures.
De la
colline située derrière l’église, on remarque que le début du
mur diagonal sort directement du toit de l’église et s’élève
d’un mètre environ. Il semble reposer directement sur la voûte
massive qui peut le supporter pour une faible hauteur. À cet endroit
s’ouvre la première grande ouverture cintrée qui correspond au
premier étage. Elle est fermée horizontalement par une petite
terrasse qui empêche les eaux de pluie de pénétrer à l’intérieur.
Les trois angles du clocher sont renforcés, plus particulièrement
l’angle droit, par deux piliers internes sur toute sa hauteur. Les
murs massifs de l’ancienne chapelle ont permis l’édification
d’un clocher relativement haut avec deux étages. La deuxième
ouverture cintrée s’ouvre au niveau des cloches dans le
prolongement de la première.
En
conclusion, le mur diagonal a disparu ; nous sommes en présence
d’une nouvelle technique qui s’apparente au principe du trépied.
Il s’agit de trois piliers reliés entre eux permettant ainsi de
supporter des cloches et un toit.
En
façade, le premier étage repose sur un socle qui correspond à la
terrasse intérieure ; il ne possède pas de fenêtre mais deux
pilastres qui semblent soutenir une importante moulure.
Les
trois angles, contrairement aux clochers d’influence niçoise, ne
sont pas chanfreinés mais arrondis. Il s’agit là d’une
technique d’origine piémontaise qui s’est manifestée pour la
première fois à Bendejun et au sanctuaire de Saint-Hospice à
Saint-Jean-Cap-Ferrat, puis sur tous les clochers construits en
Italie (Latte, Camporosso, et Borgo San Dalmasso).
Le
deuxième étage possède deux ouvertures cintrées avec une cloche.
Elles sont encadrées par deux pilastres soutenant une moulure
au-dessus de laquelle une majestueuse corniche formée par sept
moulures superposées supporte le haut du clocher. Il n’y a pas de
toit comme dans la plupart des clochers, mais une terrasse sur
laquelle on a construit une grande lanterne possédant trois oculus.
Elle est encadrée par deux pinacles faisant pendant à celui qui la
coiffe. Une girouette et une croix surmontent le tout. Curieusement,
si on regarde le clocher de face, la lanterne semble décalée à
droite ; par contre, si l’on regarde par derrière, elle est
parfaitement au milieu. Cette anomalie est due à la forme
triangulaire du clocher : sur une base quadrangulaire, la
lanterne serait parfaitement au milieu sous tous les angles.
Si nous
prolongeons l’ouverture des fenêtres vers le bas et ceci jusqu’au
socle, nous obtenons un clocher formé par trois piliers reliés
entre eux par des arceaux. Cela ressemble fort au clocher de Corte.
Le
clocher actuel peut être daté de 1700 ; en 1900 :
édification, à gauche de la chapelle, d’un couvent de sœurs
franciscaines. Le 25 novembre 1929, Mgr Ambrogio Daffra élève la
chapelle en paroisse. C’est peut-être à cette époque que
l’église s’est agrandie des deux collatéraux et surtout du
presbytère.