Comment se fait-il que les clochers triangulaires soient si peu connus ?

Cela tient certainement au fait qu’ils offrent toujours leur meilleur côté au regard, dissimulant le mur diagonal. Ainsi on ne voit pas leur triangularité. Nous nous attacherons dans ce blog à mieux faire connaître cette curiosité en trompe-l'œil et à mettre au grand jour ses trois faces singulières.
L’inventaire des clochers triangulaires a fait l'objet d'une publication dans les Mémoires ("LI") que vous pouvez vous procurer auprès de l’I.P.A.A.M (Institut de Préhistoire et d'Archéologie Alpes Méditerranée).
Il n’est d’ailleurs pas terminé car de nombreux clochers ont été recensés depuis. Pour réaliser cet inventaire, nous avons utilisé les frontières du XVIIe et XVIIIe siècle concernant le Comté de Nice, la Provence, le Duché de Savoie, la Ligurie et la Corse.
Pour chaque clocher triangulaire, nous ajoutons ci-contre une fiche que vous pourrez découvrir au fur et à mesure de nos recherches.

Georges Salacroup et ses enfants Serge et Sophie
I campanili triangolari : una curiosità del trompe-l'oeil del barocco a Nizza

Come è possibile che le torri triangolari siano così poco conosciute?
Ciò è certamente dovuto al fatto che offrono sempre il loro lato migliore, nascondendo la loro diagonale.Quindi non vediamo la loro triangolarità.
Ci concentreremo in questo blog per sensibilizzare l'opinione pubblica a questa curiosità del trompe-l'oeil e portare alla luce i suoi tre lati particolari.
L'inventario delle guglie triangolari è stato pubblicato nelle Memorie ("LI") che è possibile acquistare dal IPAAM (Istituto di Preistoria e Archeologia Alpi Mediterranee). Quest'ultimo non é ancora stato terminato in quanto molti campanili sono stati recensiti in un secondo tempo. Per realizzare questo inventario, abbiamo utilizzato i confini del XVII e XVIII secolo che riguardano la Contea di Nizza, la Provenza, il ducato di Savoia, Liguria e Corsica.
Per ogni torre triangolare, aggiungeremo una scheda che potrete scoprire di volta in volta durante le nostre ricerche.

Georges Salacroup ei suoi figli Serge e Sophie

Apricale (Italie - Im)

Chiesa di Santa Maria Degli Angeli

Lieu : Apricale (Italie - Province d'Imperia)
Datation du clocher : 1739
Typologie du clocher : équilatéral édifié sur le chevet
Accès : on accède plus aisément à Apricale en prenant la vallée de la Nervia à Camporosso jusqu’à Isolabona où l’on tourne à droite pour monter à Apricale. En entrant dans le bas du village un panneau nous annonce la Chiesa. A droite, par l’antique sentier qui passe d’ailleurs à coté de l’ancien lavoir- abreuvoir et nous permet ainsi d’atteindre la Chiesa située à l’entrée du village, attenante à un poste de garde qui défendait l’accès du bourg.


Description : il s’agit d’un bâtiment de moyenne importance, rectangulaire sauf le chœur de forme octogonale. Il est bien orienté.




La façade principale possède un grand arc, daté de 1739, permettant ainsi une grande ouverture, fermée par une grille, lui donnant ainsi la forme d’un auvent. Au dessus, on peut voir un oculus. Au faîte de la façade une petite colonne émerge du toit, au dessus de laquelle on peut voir une demi sphère surmontée d’une boule et d’une croix. Sur le coté droit, au dessus d’un porche on aperçoit l’ancien corps de garde où l’on accédait par un escalier.
La façade septentrionale a été renforcée par trois étais, elle possède une porte en son milieu, le petit chemin d’accès existe toujours. Elle ne possède qu’une ouverture en forme de meurtrière. L’éclairage de ce fait étant insuffisant, on comprend l’importance de l’ouverture de la façade principale.
Le chœur de forme octogonale s’élève bien au dessus du toit de la nef, il est, lui aussi, renforcé par quatre étais sur les sommets de l’octogone, autrement dit, les angles visibles du chœur les autres disparaissant contre la nef. Sur le coté septentrional se trouve une ouverture en forme de meurtrière, en parallèle avec celle de la nef. Au dessus de cette ouverture on aperçoit un oculus. Un autre oculus se situe sur la face orientale du chœur, au raz du toit quatre ouvertures, pour l’aération, se situent dans les quatre faces de l’octogone. On peut apercevoir quelques trous de boulin.
Au sommet du toit du chœur, émerge un pilier carré, en brique, avec un entablement sur lequel on a bâti une colonne supportant une demi sphère surmontée d’une boule dans laquelle on a planté une croix. Le toit couvert de tuiles canal reprend la forme de l’octogone formant ainsi huit triangles. Le haut des murs du chœur, ainsi que celui de la nef sont couvert de lauzes sur lesquelles viennent s’appuyer les tuiles canal.
La face septentrionale du chœur s’aligne sur celle de la nef. Si on observe bien, on s’aperçoit que la partie supérieure de cette face, située au dessus de celle de la nef, est de construction ultérieure de façon à permettre l’édification d’une plate forme au raz du toit, en utilisant de grandes plaques de lauze. En effet on remarque que le parement de ce mur est moins bien appareillé dans la partie haute située sous la plate forme du clocher. Cela nous conduit à penser que l’édification du clocher correspond à celle du grand arc de la façade, soit 1739.

La configuration octogonale du clocher permet d’aménager cette plate forme en triangle rectangle isocèle, sur laquelle a été édifié un clocher triangulaire sur une base de triangle équilatéral. 


Ce clocher, très sobre, bâti en brique sous la forme d’un trépied, possède trois piliers supportant un entablement en lauzes, sur lequel repose le toit triédrique, également bâti en brique. Il est surmonté d’une boule et d’une croix. Le corps du clocher possède trois ouvertures cintrées et une cloche.

Voyons maintenant l’intérieur de la chiesa. La nef se divise en trois travées. La voûte en croisées d’ogives est divisée par trois arcs doubleaux.


La première travée, divisée en quatre par les croisées d’ogives, possède quatre sections triangulaires recouvertes de fresques représentant les pères de l’église.
La deuxième travée de même, représente les quatre évangélistes.
La troisième travée des scènes de la vie de la vierge.
Les parois latérales présentent les mystères du rosaire. Ces fresques ont été peintes par divers peintres locaux.
Le chœur est occupé par l’autel baroque, en bois, sur lequel on peut voir une statue de la Vierge.

L’arc doubleau de la troisième travée se situe sous l’extrémité de la plate forme servant d’assise au clocher, il s’agit là d’un des cotés du triangle rectangle isocèle, trouvant ainsi un bon point d’appui, on peut y voir le trou de la corde de la cloche. L’autre coté étant la partie extérieure de la plate forme, la troisième, l’hypoténuse en l’occurrence est contre le chœur.


La première date de cette Chiesa est 1520, ce qui correspond bien à la voûte en croisées d’ogives, et aux fresques. Le clocher a pu être bâti en même temps que le grand arc de la façade principale, soit 1739.