Comment se fait-il que les clochers triangulaires soient si peu connus ?

Cela tient certainement au fait qu’ils offrent toujours leur meilleur côté au regard, dissimulant le mur diagonal. Ainsi on ne voit pas leur triangularité. Nous nous attacherons dans ce blog à mieux faire connaître cette curiosité en trompe-l'œil et à mettre au grand jour ses trois faces singulières.
L’inventaire des clochers triangulaires a fait l'objet d'une publication dans les Mémoires ("LI") que vous pouvez vous procurer auprès de l’I.P.A.A.M (Institut de Préhistoire et d'Archéologie Alpes Méditerranée).
Il n’est d’ailleurs pas terminé car de nombreux clochers ont été recensés depuis. Pour réaliser cet inventaire, nous avons utilisé les frontières du XVIIe et XVIIIe siècle concernant le Comté de Nice, la Provence, le Duché de Savoie, la Ligurie et la Corse.
Pour chaque clocher triangulaire, nous ajoutons ci-contre une fiche que vous pourrez découvrir au fur et à mesure de nos recherches.

Georges Salacroup et ses enfants Serge et Sophie
I campanili triangolari : una curiosità del trompe-l'oeil del barocco a Nizza

Come è possibile che le torri triangolari siano così poco conosciute?
Ciò è certamente dovuto al fatto che offrono sempre il loro lato migliore, nascondendo la loro diagonale.Quindi non vediamo la loro triangolarità.
Ci concentreremo in questo blog per sensibilizzare l'opinione pubblica a questa curiosità del trompe-l'oeil e portare alla luce i suoi tre lati particolari.
L'inventario delle guglie triangolari è stato pubblicato nelle Memorie ("LI") che è possibile acquistare dal IPAAM (Istituto di Preistoria e Archeologia Alpi Mediterranee). Quest'ultimo non é ancora stato terminato in quanto molti campanili sono stati recensiti in un secondo tempo. Per realizzare questo inventario, abbiamo utilizzato i confini del XVII e XVIII secolo che riguardano la Contea di Nizza, la Provenza, il ducato di Savoia, Liguria e Corsica.
Per ogni torre triangolare, aggiungeremo una scheda che potrete scoprire di volta in volta durante le nostre ricerche.

Georges Salacroup ei suoi figli Serge e Sophie

Falicon (France - 06)

Chapelle Sainte Croix




Lieu : Falicon (France - 06)
Datation du clocher : 1619
Typologie du clocher : isocèle rectangle en façade
Accès : la chapelle se trouve derrière l’église paroissiale. C’est un petit bâtiment situé au milieu d’une place où, contre le chœur, on a bâti une petite construction qui sert de remise. Elle n’est pas orientée, le chœur se situant au sud-est, l’entrée au nord-ouest.
Description : la chapelle a été bâtie en 1619 par l’archiconfrérie des Pénitents Blancs. Cette date figure sur le linteau de la porte d’entrée, de part et d’autre d’une croix gravée au centre dans un cercle. Sur le linteau, à gauche on peut lire « PER C (S) IGN », à droite « ST CRVCIS ». Au-dessus, on aperçoit une peinture naïve représentant deux pénitents blancs agenouillés au pied du Christ en croix.
Le Stato di Relazione établi le 6 avril 1837 à la demande de Mgr Domenico Galvano précise : Del Carmine, Dal Gonfalon di Santa Croce éretta 1606, date de la fondation de la confrérie des Pénitents Blancs à Falicon.
Cette chapelle, peu élevée (cinq mètres environ), occupe toute la place. Elle ne possède aucune décoration extérieure ; désaffectée, elle est utilisée par la municipalité comme salle de réunion.
Intérieurement, de l’entrée jusqu’au chœur, on observe une voûte en berceau s’arrêtant sur un arc doubleau qui repose sur deux pilastres marquant la limite du chœur. Quatre fenêtres éclairent la nef. Au-dessus du chœur, on peut observer une voûte à pénétration où s’ouvrent trois fenêtres, deux de part et d’autre de l’autel, la troisième au-dessus.
Cette chapelle, dont les murs mesurent 80 cm pour une faible hauteur, ne présente aucun caractère du style Baroque. La voûte est massive et, contrairement à la voûte médiévale, les quatre coins ont été arrondis, prenant intérieurement la forme d’une trompe favorisant ainsi l’installation du clocher.
Le clocher, situé sur le coin nord-ouest, est du type prisme droit coiffé par un toit triédrique.


 Il est très élevé par rapport à la chapelle ; il semble que les bâtisseurs, en tenant compte de l’expérience acquise dans les autres clochers, aient pris le risque d’édifier un clocher plus élevé, un demi-étage supplémentaire. À cette hauteur, une moulure du type plate-bande ceinture le clocher ; au-dessus s’ouvrent trois fenêtres cintrées ; une seule possède une cloche, celle située au nord-ouest. Au-dessus des ouvertures, une moulure ceinture le clocher au-dessus de laquelle on aperçoit une moulure concave appelée cavet droit ; trois autres moulures superposées terminent la corniche soutenant le toit qui est couvert de plaques de zinc. Une boule surmontée d’une croix domine le toit du clocher. Les extrémités du mur diagonal possèdent un large chanfrein qui dissimule ainsi le caractère triangulaire du clocher, lui donnant la forme d’un pentagone.
Depuis l’intérieur, on peut détailler la technique de construction. Le mur diagonal repose directement sur l'angle de la chapelle qui, à cet endroit, prend la forme d’une trompe. Les constructeurs ont su habilement utiliser la résistance de cette voûte pour y asseoir un petit arc de décharge sur lequel repose le mur diagonal qui est relativement court compte tenu des larges chanfreins. Ceux-ci reposent directement sur la voûte ; ils sont relativement importants et donnent à la base du clocher la forme d’un pentagone avec un angle droit. Nous retrouvons cette technique en Corse, à Oletta et à Olmeta di Tuda.
La décoration très sobre, sans pilastre ni chapiteau, le classe dans l’époque du Baroque primitif (1590 à 1650) ; il a été bâti suivant la technique du comté de Nice en utilisant l’ordre toscan. La date de 1619 peut être envisagée pour ce clocher qui prend la suite de celui de Bendejun. Cette chapelle peut être rapprochée de la chapelle initiale de Saint-Philippe-Néri, avenue Estienne d’Orves, à Nice.